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Que disent nos émotions  ?

Qui ne s'est pas dit un jour "il ne faut pas que j'aie peur…", ou "je ne devrais plus être triste", ou "il faut que j'arrête de me mettre en colère"…, et bien souvent cette volonté de "mieux-faire", de corriger nos réactions, ne suffit pas, ne fonctionne pas vraiment.

La réaction la plus fréquente et la plus spontanée, est celle de rejeter ces émotions, de les ignorer et de faire en sorte de ne plus les ressentir. Mais la plupart du temps nous les voyons réapparaitre brutalement et parfois même de manière encore plus violente. Ainsi, nous pouvons rentrer dans une spirale infernale, un cercle vicieux.

C'est quoi une émotion ? quel est son rôle ?


Au fil du temps, durant nos vies, nous rencontrons des gens, nous vivons des situations, des évènements, et ce sont les moments qui nous ont touchés qui vont être retenus, enregistrés. C'est ainsi que naissent nos émotions, ce sont des marqueurs de ce qui compte pour nous, de ce qui est important. Elles sont nécessaires, dans un premier lieu pour notre survie (les dangers, les ressources), également pour la reproduction, puis pour les liens entre humains.


Nos émotions sont donc des réactions d'adaptation à des situations marquantes, c'est le traitement de toutes les informations importantes, en bien ou en mal pour notre organisme.


Nous pouvons utiliser la métaphore de la sonnette d'alarme. Lorsque l'on entend une alarme sonner, on va simplement se dire, "il faut que je fasse quelque chose, je vais vérifier s'il y a un danger quelconque…". L'alarme nous prévient d'un dysfonctionnement, d'un danger, généralement on va en tenir compte et faire des vérifications, et s'il n'y a pas de danger, nous allons pouvoir couper l'alarme.


Une émotion c'est comme une alarme qui sonne à l'intérieur de nous, mais bien souvent ce qui se passe, c'est que quand nous ressentons une émotion désagréable, nous avons tendance à nous boucher les oreilles, nous coupons l'alarme, et ainsi nous faisons taire l'émotion sans vérifier ce qu'elle avait vraiment à nous dire.


Chaque type d'émotion, qu'elle soit agréable ou désagréable possède à l'origine son utilité et lorsque l'émotion est passagère, elle est en général acceptée. En revanche, ce qui est plus compliqué et qui peut même faire souffrir, c'est la répétition, parfois même la sensation d'être envahie d'émotions et de pensées toxiques qui en découlent.


Comprendre les mécanismes de nos émotions


Ne pas comprendre nos émotions nous expose à les subir sans aucun recul.
Nos émotions naissent de manière automatique et sont totalement inconscientes, nous ne pouvons donc absolument rien faire pour les empêcher d'arriver, c'est pour cela qu'il est nécessaire de les accepter. Mais rassurons-nous, accepter ne signifie pas subir, encore moins se résigner. Cette attitude d'acceptation s'accompagne d'une part active, il s'agit d'accepter pour mieux agir.


L'énergie de notre cerveau est consommée entre 60 % et 80 % par des activités inconscientes. La majeure partie des réactions de notre cerveau a donc lieu en dehors de notre contrôle. Il ne faut pas pour autant estimer que tout est déterminé par notre inconscient et que nous n'avons aucune possibilité d'agir. Heureusement, nous avons bien une marge de manœuvre.

 

Une émotion ne se domine pas, elle s'apprivoise.


Notre cerveau décide donc avant notre conscience ! Il détecte les menaces et les ressources avant de les comprendre. La partie consciente, c’est-à-dire l'émotion agréable ou désagréable n'arrive qu'après. Ces perceptions vont ensuite entrainer l'ensemble de nos pensées, de notre analyse de la situation.


Que faire de nos émotions si elles sont automatiques ?


Accepter ses émotions, le mot est lâché, alors que nous n'avons qu'une envie "nous en débarrasser", plus facile à dire qu'à faire me direz-vous ? je suis plutôt d'accord, ce n'est pas la chose qui nous vient spontanément à l'esprit, et pourtant cette étape est indispensable.
 

La bonne nouvelle est donc qu'il est normal de ressentir des émotions, d'être en colère, de ressentir de la frustration, de la tristesse, de la peur…


En revanche c'est ce qui va suivre cette émotion qui pose généralement problème, ce sont nos pensées, nos ruminations, nos jugements qui vont en découler.


Une émotion a vocation à nous traverser en quelques secondes ou quelques minutes et disparait si elle n'est pas relancée. Par contre, si l'humeur est perturbée par des pensées et ruminations nocives, l'émotion va pouvoir durer des heures, des jours et peut devenir chronique. 

 

 

 

 

 

 

 

Le cercle vicieux émotions, pensées et ruminations agissent sur notre humeur, qui à son tour, agit directement sur la création d'émotions.


Les pensées peuvent aussi favoriser directement les émotions désagréables. La mauvaise humeur peut aussi agit négativement sur les évènements par des réactions inadaptées ou en retentissant sur notre entourage.

Je vous propose de vous accompagner à poser un regard différent sur vos émotions, à avoir une vraie écoute sur ce qu'elles veulent vous dire, à mesurer tout l'intérêt d'en faire davantage des alliées que des ennemies.


Les méthodes proposées par la sophrologie et l'hypnose sont des moyens de tendre vers des modes de fonctionnements plus souples face à nos émotions, et d'amener des pensées plus apaisées afin d'alimenter un cercle vertueux de nos pensées et de nos humeurs.
 

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